Horloger de la Marine royale

Horloger de la Marine royale

En 1815, le roi de France Louis XVIII reconnaît les qualités exceptionnelles des chronomètres de marine d’Abraham-Louis Breguet qui se voit nommé Horloger de la Marine royale. Dès lors, le succès des expéditions françaises dépendra aussi de la fiabilité des horloges de marine Breguet – un honneur autant qu’une responsabilité. 

Les chronomètres de marine.

On regroupe sous cette appellation toutes les montres de précision conçues spécialement pour les besoins de la marine, qu’il s’agisse de la marine de guerre ou de la marine marchande. Les chronomètres de marine se  présentent sous la forme d’un mouvement d’assez grand volume renfermé dans un boîtier cylindrique en laiton. Ce dernier est lui-même relié à un fort coffret de bois, le plus souvent en acajou, au moyen d’une suspension à cardan en laiton qui joue le rôle de stabilisateur et d’amortisseur de choc. Muni de poignées et d’une face vitrée, le chronomètre de marine est disposé au coeur du navire dont il constitue l’un des instruments les plus précieux ; il sert, entre autres choses, au calcul de la longitude en mer. Breguet, selon ses propres dires, travaille tôt sur la chronométrie de marine et cherche à améliorer ses performances, à l’image de prestigieux devanciers ou contemporains britanniques ou français. Cependant, la maison Breguet ne commence à produire des quantités significatives de « montres marines » qu’après la nomination de Breguet comme horloger de la Marine royale, en 1815. Ces pièces, à simple ou à double barillet, ont généralement un échappement à détente monté sur un porteéchappement aisément amovible, ce qui facilite la maintenance.

Chronomètre de Marine Breguet No. 4330 dit pièce marine d'essai envoyé le 11 septembre 1827 à M. Ferret, agent de Breguet au Havre, pour le capitaine Gérard.